L'immobilier à Lyon en 2024 : baisse des prix et opportunités d'investissement
Marché immobilier 2024 à Lyon : baisse des prix de 8,4% et ralentissement des transactions. Analyse des quartiers les plus prisés et des opportunités pour les investisseurs. Découvrez les tendances dans un contexte économique en mutation.
Marché immobilier 2024 à Lyon : baisse des prix de 8,4% et ralentissement des transactions. Analyse des quartiers les plus prisés et des opportunités pour les investisseurs. Découvrez les tendances dans un contexte économique en mutation.
Le marché immobilier de Lyon, troisième plus grande ville de France, connaît une période de transition marquée par des défis économiques et des opportunités émergentes. Au premier semestre 2024, plusieurs tendances significatives se sont dessinées, qui reflètent à la fois les réalités locales et les dynamiques nationales plus larges.
Une chute des prix de l'immobilier
L'un des faits les plus marquants de ce début d'année est la baisse générale des prix de l'immobilier à Lyon. Selon les analyses récentes, cette diminution s'est chiffrée à environ 8,4% par rapport à l'année précédente, avec des variations notables selon les arrondissements.
Les 4ème, 5ème et 6ème arrondissements ont enregistré les baisses les plus significatives, pour marquer un tournant dans un marché qui était jusqu'alors caractérisé par une hausse constante des prix.
En juillet 2024, le prix moyen de l'immobilier à Lyon s'établit à 4 853 € par mètre carré. Cependant, ce chiffre masque des disparités importantes entre les différents quartiers de la ville. Par exemple, le 6ème arrondissement, réputé pour son prestige, affiche des prix pouvant atteindre 5 994 €/m², tandis que le 9ème arrondissement se situe autour de 4 035 €/m².
Taux d'intérêt et volume de transactions en baisse
La baisse des prix s'accompagne d'une diminution du volume des transactions immobilières. Les conditions de marché difficiles, notamment la hausse des taux de crédit, ont freiné de nombreux acheteurs potentiels.
Malgré une légère baisse des taux au début de 2024, le marché reste hésitant, signe d'une période de transition où acheteurs et vendeurs cherchent à s'adapter à la nouvelle réalité économique.
Les taux d'intérêt des crédits immobiliers se sont stabilisés autour de 4%, offrant un peu de répit aux acquéreurs. Cependant, cette stabilisation n'a pas suffi à relancer complètement le marché. Les acheteurs, devenus plus prudents, prennent leur temps et négocient fortement les prix, profitant de la baisse pour tenter d'obtenir les meilleures affaires possibles.
Les quartiers prisés et les opportunités d'investissement
Malgré le contexte économique difficile, certains quartiers de Lyon restent particulièrement recherchés pour l'achat d'une résidence principale.
- Le 6ème arrondissement, connu pour ses emplacements prestigieux tels que la place des Jacobins et Bellecour, continue d'attirer les acheteurs en quête d'un cadre de vie élégant.
- Les 1er et 2ème arrondissements, qui offrent un mélange de charme historique et de vie de quartier animée, restent également très prisés.
Pour les investisseurs locatifs, d'autres zones se démarquent par leur potentiel de rentabilité.
- Gerland, dans le 7ème arrondissement, bénéficie de nombreux projets immobiliers et de la proximité des universités, le rendant idéal pour les petits appartements destinés aux étudiants et jeunes actifs.
- La Part-Dieu, dans le 3ème arrondissement, attire les investisseurs grâce à sa position stratégique au cœur du quartier d'affaires.
- Villeurbanne et le quartier de la Confluence offrent également des opportunités intéressantes, avec un bon équilibre entre potentiel de croissance des prix et forte demande locative.
Le profil des acheteurs en 2024
Les acquéreurs immobiliers à Lyon en 2024 se caractérisent par une approche plus prudente et exigeante. La hausse des taux d'intérêt et la baisse des prix ont modifié les comportements d'achat. Les acheteurs prennent plus de temps pour réfléchir avant de se positionner et n'hésitent pas à négocier les prix, une tendance qui contraste avec les années précédentes où les biens se vendaient souvent au prix affiché sans négociation.
On observe également un intérêt croissant pour les biens qui comportent des espaces extérieurs, comme des balcons ou des terrasses, ce qui reflète l'évolution des modes de vie post-pandémie et l'augmentation du télétravail.
L'enjeu des passoires thermiques
Un phénomène intéressant se dessine sur le marché lyonnais : l'intérêt croissant pour les passoires thermiques, ces logements classés F ou G en termes de performance énergétique. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance :
- Ces biens sont souvent vendus à des prix inférieurs, avec des décotes pouvant aller de 15% à 30%, ce qui les rend attractifs pour les investisseurs cherchant à réaliser une plus-value après rénovation.
- L'évolution de la réglementation, qui interdira la location des logements classés G dès 2025 et F en 2028, pousse les investisseurs à agir rapidement.
- Les aides financières comme MaPrimeRénov' et d'autres dispositifs incitatifs encouragent également la rénovation de ces biens.
La Métropole de Lyon elle-même s'est engagée dans un programme de rachat et de rénovation des passoires thermiques, ce qui souligne l'importance de cette problématique dans la région.
L'impact du contexte politique
Le contexte politique des dernières semaines a eu un impact non négligeable sur le marché immobilier lyonnais. Les incertitudes économiques et politiques ont accentué la prudence des acheteurs, qui se montrent plus sélectifs et enclins à négocier.
Certains clients ont même suspendu leurs recherches, notamment dans des quartiers huppés où des changements politiques récents, comme la percée de La France Insoumise, suscitent des inquiétudes quant à de futures augmentations d'impôts.
Exemples de transactions réussies
Malgré les défis, des transactions réussies continuent d'avoir lieu sur le marché lyonnais. Par exemple :
- Un investissement dans un appartement de 36 m² avec travaux dans le 6ème arrondissement a été conclu à 200 000 € sans négociation.
- Une résidence principale de 86 m² dans le 9ème arrondissement s'est vendue à 498 000 € sans négociation
- Un bien de 100 m² dans le 8ème arrondissement, initialement proposé à 320 000 €, a été négocié à 303 000 €.
Pour conclure
Le marché immobilier lyonnais en 2024 se trouve à un point d'inflexion. La baisse des prix et l'augmentation des négociations reflètent un marché en quête d'un nouvel équilibre. Les acheteurs, plus prudents et exigeants, bénéficient d'un pouvoir de négociation accru.
Parallèlement, les opportunités d'investissement dans la rénovation énergétique et dans des quartiers en développement offrent des perspectives intéressantes pour les investisseurs avisés.
L'avenir du marché immobilier lyonnais dépendra de multiples facteurs, notamment de l'évolution des taux d'intérêt, des politiques de développement urbain et de la situation économique générale. Dans ce contexte, une approche réfléchie et bien informée reste essentielle pour s'y retrouver avec succès dans ce marché en mutation.
